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Французский с Альфонсом Доде. Арлезианка. Избранные рассказы / Alphonse Daudet. L’Arlésienne - стр. 17

). Toujours il restait au fond de l’église (он всегда держался в глубине церкви = позади), près du bénitier, avec les pauvres (возле кропильницы, вместе с бедняками; bénitier, m – /рел./ кропильница).

«Dans la vie de maître Cornille il y avait quelque chose qui n’était pas clair (в жизни деда Корниля было что-то = творилось что-то непонятное). Depuis longtemps personne, au village, ne lui portait plus de blé (уже давно никто в деревне не приносил ему больше зерна), et pourtant les ailes de son moulin allaient toujours leur train comme devant (и все же крылья его мельницы крутились, как и прежде; train, m – ход; движение; aller son train – идти помаленьку)

Le fait est que le dimanche, lorsque nous le voyions entrer à la messe, nous avions honte pour lui, nous autres les vieux; et Cornille le sentait si bien qu’il n’osait plus venir s’asseoir sur le banc d’œuvre. Toujours il restait au fond de l’église, près du bénitier, avec les pauvres.

«Dans la vie de maître Cornille il y avait quelque chose qui n’était pas clair. Depuis longtemps personne, au village, ne lui portait plus de blé, et pourtant les ailes de son moulin allaient toujours leur train comme devant…

Le soir, on rencontrait par les chemins le vieux meunier (по вечерам на дороге встречался старый мельник) poussant devant lui son âne chargé de gros sacs de farine (подгонявший перед собой своего осла, навьюченного большими мешками с мукой; pousser – толкать; двигать вперед; подгонять; побуждать).

«– Bonnes vêpres, maître Cornille (добрый вечер, дед Корниль; vêpres, f, pl – вечерня; /уст., регион./ вечер)! lui criaient les paysans (кричали ему крестьяне); ça va donc toujours, la meunerie (все еще работает мельница-то; ça va – все в порядке, дела идут)?

«– Toujours, mes enfants, répondait le vieux d’un air gaillard (все еще /работает/, дети мои, отвечал старик с веселым видом). Dieu merci, ce n’est pas l’ouvrage qui nous manque (слава Богу, работы нам хватит: «это не работа, которой нам не хватает»; manquer – отсутствовать; недоставать, не хватать)

Le soir, on rencontrait par les chemins le vieux meunier poussant devant lui son âne chargé de gros sacs de farine.

«– Bonnes vêpres, maître Cornille! lui criaient les paysans; ça va donc toujours, la meunerie?

«– Toujours, mes enfants, répondait le vieux d’un air gaillard. Dieu merci, ce n’est pas l’ouvrage qui nous manque.»

«Alors, si on lui demandait d’où diable pouvait venir tant d’ouvrage (и если его спрашивали, откуда, черт возьми, могло взяться столько работы), il se mettait un doigt sur les lèvres et répondait gravement (он прикладывал палец к губам и важно отвечал): «Motus! je travaille pour l’exportation (тсс! я работаю на вывоз; motus – тсс! тише!; молчок!; exportation, f – экспорт, вывоз)…» Jamais on n’en put tirer davantage (никогда мы не могли вытянуть из него больше; tirer – тащить, тянуть).

«Quant à mettre le nez dans son moulin, il n’y fallait pas songer (что касается того, чтобы сунуть нос на его мельницу, не стоило и мечтать). La petite Vivette elle-même n’y entrait pas (малышка Виветта и та не заходила туда)

«Alors, si on lui demandait d’où diable pouvait venir tant d’ouvrage, il se mettait un doigt sur les lèvres et répondait gravement: «Motus! je travaille pour l’exportation…» Jamais on n’en put tirer davantage.

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